14.12.11

Try (die) Again !

Oubliez les emballages plastiques, le film, la galette de données pressée avec amour (ou mépris selon le résultat), l'aube du siècle XXI semble s'acheminer vers un consumérisme abstrait, impalpable avec de fortes probabilités de nuages.

On voyage léger.

Je vois déjà poindre un débat stérile sur le pour et le contre, mais au final chacun mérite son auditoire et là n'est pas le sujet.

Ici c'est justement les voix des DLC, XLA, PSN, GOD qui sont ouvertement empruntées. Les deux principaux acteurs étant, dans le désordre, Microsoft et l'incontournable japonais Sony. Difficile de nier que ce mode de jeu opératoire, est devenu dispensable...

A condition d'être, un tant soit peu affublé du statut de joueur "curieux". Les DLC types armes bonus, cheveux oranges, costumes épaulettes ne sont bien sûr pas dans l’œil du cyclone.

Je parle de produits frais.

Comme Flower, Braid, Lucidity ou encore Les Mésaventures de PB Winterbottom (à mes souhaits), Limbo va marquer au fer la communauté du jeu indépendant sur consoles.

Mieux encore, il a réussi le doublé en raflant à la fois succès critique et commercial. Une version boîte est même sortie, en compagnie de messieurs Trials HD et Splosion Man.

Les serpents se mordent la queue...


Limbo (2010)
Arnt Jensen (PlayDead Studios)
PSN, PC, XBL


Décors brumeux noir & blanc, gamin anonyme affublé de noir et doté de petites billes blanches, voilà grossièrement à quoi peut ressembler les premières secondes de ce Limbo...

Le limbo c'est sensé faire craquer les os sous la barre dans la joie et la bonne humeur. Ici PlayDead joue avec les nerfs du plateformer aguerri. Jouer à ce Limbo-là relève de la danse macabre. Car croyez-moi dès les premières minutes pad en main, l'itinéraire vie-trépas-vie devient assez vite régulier.

PEGI 18 Bro !

La difficulté pourrait être un facteur rebutant, mais le bébé de Jensen l'a contourné positivement. Auréolé d'un univers envoûtant, d'énigmes BAC+10, et pour le cas présent, dispensé d'un compteur de vie et de coeurs, on revient sans cesse sur le jeu dans l'unique but d'en voir le bout.

Un bout de chemin pas foncièrement long sur le papier, mais quel entreprise mes amis. Horloges, hôtels délabrés, araignées, chariots, ascenseurs, éboulements, tout y est dans ce film noir et muet.

Limbo est une réussite, une expérience qui ne finira pas aux oubliettes, car il a ce côté value replay pas toujours inhérent à d'autres poids lourds, nécessitant un investissement sur le compteur vie.



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