8.6.10

Tits, Techno & Trumpets

Quand on pense Allemagne, on s'imagine, les yeux mi-clos, des paysages cartes postales, un soin sur l'esthétisme, des avancées technologiques, sociales, écologiques même, ou mieux encore, des choppes de bibine qui débordent...

Mais la nuit...
Ah la nuit...
C'est un tout un autre décor.

Des créatures armées de vinyles, parées de lunettes de soleil, sortent les crocs et prennent le pouvoir de nos tympans. Maîtres de nos corps, ils les font déambuler comme de vulgaires pantins sur les parquets. Toujours difficilement approchables, car adeptes de pseudonymes mystérieux et d'avatars en tous genres, ces alchimistes de la platine vont même jusqu'à adopter l'habit de circonstance.

Ici, les caméras sont braquées sur un certain Paul Kalkbrenner.
Sujet répondant à toutes les aptitudes requises pour être le parfait monstre.

Pseudo : DJ Ickarus
Costumes : Divers maillots footballistiques, façonnés à l'ancienne.


Berlin Calling (2008)
Hannes Stöhr (Allemagne)
Ikarus.........Paul Kalkbrenner
Mathilde.........Rita Lengyel
Dr Petra Paul.........Corinna Harfouch



Les allures de biopic sont erronées. Les disettes de ce DJ Ickarus (bien que superbement mises en scène), n'étant que la partie immergée de l'iceberg. Le film fait la part belle à ce qu'on peut communément appeler, l'underground Made In Germany.

Le long métrage n'est pas généreux en rebondissements et en pics narratifs. Non, ici, le personnage principal, c'est la plage sonore, la fibre électronique. De la minimale bien huilée, bien toastée, comme cette nation sait si bien la cuisiner.

Une gastronomie dans laquelle ce Icka / Kalkbrenner, s'en est fait le porte étendard. Un art de vivre dans lequel il excelle.

Berlin Calling, est un pur produit destiné aux amoureux du genre, tolérants avec l'illicite, le nu, et les plans tournoyants. Je vous invite vers les connectiques pour en saisir le propos.




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